FakeAlert : Détection d’une très forte augmentation du nombre d’échantillons du malware
HTML / FakeAlert, à destination de la France. Il s’agit d’un vecteur d’escroquerie utilisé
comme point de départ amenant les victimes à appeler de faux services clients aux coûts
exorbitants.
HTML / FakeAlert est le nom générique donné par l’éditeur de solution de sécurité informatique
ESET. Un terme qui nomme les fausses pages web hébergeant des messages d’alertes. Ces
derniers indiquent à l’utilisateur qu’il est infecté par un virus ou qu’il a un autre problème
susceptible de compromettre son ordinateur ou ses données. Pour stopper la soi-disant menace,
l’utilisateur est invité à contacter par téléphone le faux support technique ou à télécharger une
fausse solution de sécurité.
Le malware HTML / FakeAlert est généralement utilisé comme point de départ pour ce que l’on
appelle les escroqueries de faux support. En conséquence, les victimes perdent de l’argent (en
appelant des numéros surtaxés ou internationaux) ou sont infectés par un vrai malware installé
sur leur ordinateur via les programmes « recommandés » figurant sur la page des fausses alertes.
Le plus souvent, les escroqueries de faux support que nous surveillons ciblent des utilisateurs
d’Internet anglophones car ils constituent une cible large et permettent ainsi de générer plus
d’argent. Cependant, il arrive que les escrocs ciblent leurs campagnes en les traduisant dans
une autre langue majeure, comme cela est le cas pour les attaques espagnoles ou françaises.
Ainsi, les cybercriminels visent un pays particulier – comme ici avec le cas de la France.
Le malware HTML / FakeAlert a été détecté par les systèmes ESET en Décembre 2009. Après
une activité marginale pendant des années, celui-ci a commencé à montrer des niveaux plus
élevés de prévalence au 2ème trimestre de l’année 2016. Le 17 Septembre dernier, il a
atteint 2,05% d’infection globale, ce qui est un record.
Actuellement, la France est le pays le plus affecté par le malware HTML / FakeAlert, avec 25%
de l’ensemble des logiciels malveillants détectés sur la période du mois précédent (du 5
septembre au 5 octobre).